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L'objectif visé est de nourrir les réflexions sur la colonisation du futur dans le présent en mettant particulièrement l’accent sur le continent africain. Nous visons à explorer comment la recherche participative, et plus particulièrement la recherche-action anticipatoire, peut contribuer au processus de décolonisation effective.

Considérant le futur comme un bien public, nous mobilisons une réflexion sur les processus coloniaux qui l’ont transformé, à bien des égards, en bien de club ou en bien privé. Nous faisons ensuite appel aux notions de production participative de connaissances et de recherche-action locale comme moyens de décoloniser le futur et de libérer l'imagination. Nous revisitons ensuite les principes de la recherche-action participative pour atteindre cet objectif et nous examinons les principales caractéristiques d'une recherche-action anticipatoire non coloniale dans le contexte des futurs de l'Afrique.

Nous mettons en évidence les défis issus de la relation entre les efforts d'anticipation axés sur la recherche-action, la création d'une intelligence collective et la co-conception (codesign), dans le but d'encourager le processus de décolonisation. Cette démarche inclut des principes de conception, établit les bases pour un processus anticipatoire, potentiellement décolonial et envisage une possible réaction du système dominant à l’encontre de ce processus de décolonisation.

Il s’agit d’un travail conceptuel, qui ne fournit pas d’éléments testés sur le terrain. Toutefois, nous espérons que cela constituera un apport permettant de concevoir des méthodologies qui préviendront la colonisation du futur lors de la participation à des activités de recherche tournées vers les futurs en Afrique et ailleurs.

Nous proposons une approche intégrale de la colonisation du futur, comme renouvellement d’une question ancienne. Nous articulons également cette démarche autour d’une réflexion sur la nature de ce que pourrait être une recherche-action anticipatoire décoloniale.

Mettre en place une politique du tourisme: un impératif Certains esprits conservateurs déplorent l'élargissement du champ des politiques publiques, qui couvrent de plus en plus de domaines de notre vie. Ce regret pourrait particulièrement s'appliquer au tourisme, qui passe pour être, dans notre société, l'un des derniers terrains où l'individu peut vivre et expérimenter sa liberté.

Introduction Le tourisme qui fut d'abord le privilège de la classe riche au cours du XIXe siècle et qui se limita à la pratique de l'alpinisme, aux longs séjours d'été dans quelques stations thermales, lacustres, balnéaires ou montagnardes, aux séjours d'hiver sous les climats plus doux des bords de la Méditerranée, devint un phénomène de masse à partir de la deuxième guerre mondiale. La clientèle, les types de tourisme, les moyens de transports, les régions fréquentées se sont diversifiés et ont augmenté à un tel rythme et avec une telle ampleur que de nouvelles et nombreuses professions sont apparues.

Longtemps considérés comme des destinations surtout recherchées par les trappeurs, les chercheurs d'or et de minerais précieux, les explorateurs arctiques et les amateurs de nature sauvage et indomptée, le Canada et le Québec sont devenus, au fil des ans et du développement des moyens de communication, une destination touristique grand public, répondant aussi bien aux aspirations de dépaysement des uns qu'aux besoins de sécurité, de paix et de convivialité des autres.

L'objectif global d'une politique touristique doit tre triple:

Conduire logiquement sa pensée, à partir des premières observations jusqu'aux conclusions qui sous‐tendront directement une action sur le terrain suppose pour l'expert‐géographe de Tourisme l'habitude d'un processus spécial, que nous allons essayer de décrire.

Une industrie culturelle? Dans la délimitation du champ de compétence des industries culturelles ce n'est que tardivement que le tourisme a reçu droit de cité alors que l'on commence à peine à s'interroger et plutôt timidement sur les effets socio‐culturels du tourisme. Jusqu'à maintenant le champ des industries culturelles a été segmenté en fonction des différentes phases du processus de production‐distribution de produits culturels industriels, tels que le livre, le disque, la photographie, les journaux et magazines, le cinéma, la radio, la télévision et les nouveaux media. Si l'industrie touristique ne peut être considérée comme la production de messages spécialisés par des moyens mécaniques ou électroniques en vue d'une consommation de masse, elle n'en présente pas moins bon nombre d'analogies avec les industries culturelles proprement dites. Ainsi, comme le cinéma, la radio, la télévision, les nouveaux media ou la publicité, il s'agit de biens et de services d'un coût de production élevé, d'acquisition plus ou moins faible, et dont la “distribution” pour ainsi dire a été rationalisée et industrialisée. Au cours du colloque sur “la place et le rôle des industries culturelles dans le développement culturel des sociétés” organisé par l'Unesco à Montréal en 1980 les experts ont tenu à juste titre à inclure le tourisme au nombre des industries culturelles tout aussi bien que les supports médiatiques.

Lors d'un colloque, tenu au Collège d'Europe, du 24 au 27 mars 1959, consacré à «l'aménagement du territoire et l'Europe», nous avons eu l'occasion de souligner les avantages considérables que présente la méthode cartographique pour les «aménageurs» et «planologues». Or, le Congrès de l'AIEST s'inscrit dans le cadre de l'aménagement du territoire, vu sous l'angle de l'expansion régionale, à laquelle le tourisme contribue ou peut contribuer d'une façon très active. La planification touristique est même une des pierre angulaires de cette expansion dans certaines régions et il convient donc d'examiner si et de quelle façon la méthode cartographique pourrait s'appliquer à cet aménagement particulier.

Un des problèmes moins compris dans son sens intégral et dans ses conséquences est celui de la récréation.

Développement du Tourisme et Politique Internationale Le phénomène touristique a atteint des proportions si importantes et inquiétantes dans tous les pays du monde, étant donné ses conséquences, non seulement économiques mais aussi politiques et sociales, que même la Conférence d'Helsinquie, s'est penchée sur ses divers aspects.